Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça tourne mal pour Jules.
Toutes les Nuits (1)
Le titre du film est emprunté à la chanson de Clément Janequin qu'on entend au générique.
Voici les paroles :
Prêtre et compositeur, Clément Janequin est né à Châtellerault vers 1485 et mort à Paris en 1558. Célèbre dans l'Europe entière pour ses chansons.
Remarquez que le chanteur prononce les finales des mots (tou-te les nui-s... par son-ge dou-s...)
Le film est adapté de la "Première Éducation sentimentale" de Gustave Flaubert (1821-1880). Il s'agit d'une œuvre de jeunesse de Flaubert, sans titre, qui n'a été publiée qu'en 1911.
Le film commence en été 1967.
Première scène (prégénérique) : Un café. Jules et Henri. Henri va poursuivre ses études à Paris. Son ami Jules reste dans la ville de province où ils ont grandi. (thèmes : amitié, séparation, les filles, promesse).
Voici les paroles :
Toutes les nuits, tu m'es présente
Par songe doux et gracieux.
Mais tous les jours, tu m'es absente
Qui m'est regret fort ennuyeux.
Puis donc que la nuit me vaut mieux
Et que je n'ai bien que par songe,
Dormez de jour, ô pauvres yeux!
Afin que sans cesse je songe.
Prêtre et compositeur, Clément Janequin est né à Châtellerault vers 1485 et mort à Paris en 1558. Célèbre dans l'Europe entière pour ses chansons.
Remarquez que le chanteur prononce les finales des mots (tou-te les nui-s... par son-ge dou-s...)
Le film est adapté de la "Première Éducation sentimentale" de Gustave Flaubert (1821-1880). Il s'agit d'une œuvre de jeunesse de Flaubert, sans titre, qui n'a été publiée qu'en 1911.
Le film commence en été 1967.
Première scène (prégénérique) : Un café. Jules et Henri. Henri va poursuivre ses études à Paris. Son ami Jules reste dans la ville de province où ils ont grandi. (thèmes : amitié, séparation, les filles, promesse).
H : Je serai vraiment triste de quitter ce bled.- Ils vont à la source. Ils voient une femme nue qui s'y baigne. C'est "la Sauvage".
J : A Paris, tu n'y penseras plus, Henri.
H : Tu te trompes.
Toi surtout, Jules, tu me manqueras.
J : A Paris, tu auras toute sorte de choses à découvrir. Les filles, par exemple.
H : Je serai bien bouclé dans mon pensionnat
J : A Paris, il y a de belles filles partout
H : Toi, tu en trouveras ici
J : Je ne les sens pas les filles d'ici
Moi je partirai dès que je pourrai.
H : Moi, je reviendrai de temps en temps.
Veux-tu qu'on fasse un tour ?
J : Le soleil tape encore
H : On peut monter_à la source.
J : Oui.
J : Je sais où elle habite.
H : On la suit ?
(ils la suivent jusqu'à sa maison)
J : Elle y habite toute seule
H : Comment le sais-tu ?
J : Je viens parfois ici.
H : Et que fait-elle pour vivre ?
J : Elle voit parfois des hommes
H :Elle fait la pute ?
J : Je crois qu'elle le fait par amour.
H : Et si on frappait ?
J : Je crois qu'elle nous recevrait
Je crois qu'elle nous rendrait_ heureux.
H : On essaie ?
J : Il faut attendre la nuit
H : Pourquoi?
J : Parce que ...
On ne peut être heureux vraiment que dans la nuit.
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- Mon mari m’a dit que vous aviez un problème à propos d’un devoir.
- Pas seulement à propos d’un devoir.
- Mais le problème du devoir existe puisque je vois devant vous une feuille blanche.
- Je dois commenter “À une passante” de Baudelaire.
- Quelle méthode suivez-vous ?
- Aucune.
- Commencez par lire le texte à haute voix.
- Je ne sais pas lire la poésie.
- Vous plaisez-vous_ici ?
- Et vous ?
- Je suis chez moi, ici.
- Il y a des gens qui ne sont pas heureux chez eux.
- Moi si.
- Vous n’avez pas le même âge que votre mari.
- Pourquoi aurions-nous le même âge ?
- C’est la coutume.
- Vous êtes donc très respectueux des coutumes.
- De certaines. Quand elles semblent_exprimer la sagesse.
- La chose la plus importante, ce sont les sentiments.
- Justement, n’aimez-vous pas les jeunes ?
- Pourquoi répondrais-je à une telle question ?
- Parce qu’elle a été posée gentiment.
- Voyons votre poème. Qu’est-ce qu’il vous fait ressentir ?
- Pas grand chose. C’est quand même très bizarre comme poème.
- Pourquoi ?
- Pourquoi ? Parce que Baudelaire avoue qu’il ne s’est rien passé.
- Êtes-vous sûr qu’il ne s’est rien passé ? Réfléchissez. Cela vous permettra de concevoir un plan.
- Mais c’est important le plan.
- C’est capital.
- N’allez-vous pas m’aider_alors ?
- Tout ce qu’on fait de plus important, on le fait seul.
Vous pouvez trouver le poème de Baudelaire, ici
• Sur le Baroque.
Wollfin, un historien et théoricien du Baroque, résume ainsi les 5 oppositions du Baroque au Classique.
Notez que la pension Renaud, veut former des esprits "laïcs, classiques et républicains". Notez aussi que la Baroque préfère l'Obscurité à la Clarté. D'où la chanson de Janequin et le titre du film. D'où la préférence de Jules pour la nuit. Notez aussi que le prénom Lucie signifie Lumière.
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