FIN DU SEMESTRE DU PRINTEMPS (Harry...) Dans la salle de bains



- Bon, vous arrêtez de vous disputer. Ça suffit !
- Arrête !
- C'est moi qui l'avais en premier !
- Jeanne, arrête !
- Non, c'est moi qui l'avais avant !
- Mais vous allez arrêter ?! C'est pas vrai, non ! Je le confisque, ce bateau, c'est terminé ! Allez, hop, plus de bateau !
- Bon, c'est bon, je prends le relais.
- Tu étais où ?
- J'ai marché, j'avais besoin de prendre l'air.
- Moi aussi, j'ai besoin d'air.

À la sortie du crématorium


- Je voulais te demander... Les filles aimeraient que Prune fasse le voyage de retour avec nous. Ça ne t'embête pas de prendre Éric à la place.
- Il revient chez vous ?
- Oui, il vient passer quelques jours.
- Ah bon. Non, ça me dérange pas.
- Merci, elles vont être contentes. Elles aiment beaucoup Prune.
- (soupir)



- Waouh, ça va mieux, là.
- Tu vas rester longtemps chez Michel ?
- Jusqu'à la fin des vacances. Je vais l'aider à faire les travaux.
- C'est lui qui t'a demandé ça ?
- Non, mais je vais l'aider, j'ai besoin d'efforts physiques... Tu sais, je voulais pas en parler devant Michel, mais tout à l'heure, dans le crématorium, en regardant les cercueils, j'ai commencé à me sentir très très bien. C'est bizarre, non ? Tu comprends ça. toi ?
- Non.
- Pourtant j'étais mal, tu te souviens comme j'étais mal. Là, je me sens bien, je me sens léger. Ça fait des années que je ne me suis pas senti aussi bien... Tu veux rigoler ?
- Ça dépend.
- Regarde ce que j'ai trouvé dans l'appartement de mes parents. Tu sais ce que c'est ? Le journal de Berthollet. Michel a publié un poème. Je suis sûr qu'il ne s'en souvient même pas. C'était dans un carton, dans sa chambre. C'est à se pisser dessus. Je vais le lire ce soir, à table, il ne va plus savoir où se mettre. Et tu sais comment ça s'appelle ? Le Grand Poignard en peau de nuit !

Attends, je vais te le lire... J'ai jamais vu un truc aussi con !